Le tarissement, une étape cruciale

La phase de tarissement est une étape importante pour préparer la future lactation. À chacun sa méthode, que ce soit via un apport de minéral spécifique aux vaches taries, 3 semaines avant vêlage, ou avec un programme alimentaire pour toute la période du tarissement. Il est important de limiter le déficit énergétique pour assurer un vêlage sans pathologie et optimiser les lactations. Ils témoignent.

Le tarissement, une étape cruciale
Romain Mith, éleveur à Bourg-blanc (29) a mesuré le déficit énergétique de ses vaches taries avec Marc Le Troadec, technicien nutrition bovine Eureden, pour limiter les problèmes liés au vêlage.

Un tarissement préparé et mesuré, il témoigne

“La phase de préparation avant vêlage ne doit pas durer trop longtemps, l’objectif est bien de distribuer ce qu’il faut au bon moment. Alors 1 mois à 3 semaines avant vêlage, chez nous, les vaches taries changent de bâtiment et passent dans le bâtiment principal avec le robot de traite où elles entament leur régime spécifique. Malgré tout, nous avions toujours quelques cas de rétention placentaire” explique Romain, associé au GAEC de Kelarnou. Il poursuit,

“Marc Le Troadec, notre technicien Nutrition Bovine Eureden, nous a proposé de peser la ration, d’effectuer des pH urinaires et de mesurer le déficit énergétique des vaches via des mesures de béta-OH. Ces mesures ont permis de constater que l’on distribuait trop de maïs dans la ration et que les pH urinaires étaient trop élevés. Suite aux mesures effectuées, les apports de maïs ensilage et de minéraux ont été réajustés pour couvrir parfaitement les besoins des vaches taries.”

Aujourd’hui, leur ration est composée de paille à volonté, de 7kg MS ensilage maïs, de 1,5kg de correcteur azoté Axo Zote et de 350g de Minéxium Prépa (minéral prépa-vêlage adapté aux besoins d'une vache tarie sur les 3 dernières semaines de tarissement : BACA, Ca, P , Mg et Oligo-éléments).

“Depuis que je distribue cette ration, j’ai constaté plusieurs signes d’amélioration : les vêlages se déroulent bien, je n’utilise plus la vêleuse, j’ai moins d’interventions à faire, c’est moins de stress pour les vaches et pour nous. Et j’ai de très bons démarrages en lait. Les problèmes de vêlage ont un coût, entraînant généralement d'autres problèmes, comme des retards de mise à la reproduction… Ce minéral a un coût mais il ne faut pas hésiter à en distribuer, il suffit d’essayer pour se rendre compte qu’il y a un retour sur investissement. Je limite les problèmes en soignant bien les taries, le lait augmente par vache et tout s’améliore,” explique Romain.